Orality and coloniality through the prism of the Reunionese literary diglossy
Autor: | Philippe Glâtre |
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Přispěvatelé: | Langues et civilisations à tradition orale (LACITO), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 - Département : Didactique du Français Langue Etrangère (DFLE), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 - UFR Littérature, Linguistique, Didactique (USN LLD), Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3-Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 |
Jazyk: | angličtina |
Rok vydání: | 2020 |
Předmět: | |
Zdroj: | SHS Web of Conferences, Vol 78, p 13005 (2020) 7e Congrès Mondial de Linguistique Française 7e Congrès Mondial de Linguistique Française, 2020, Montpellier (On Line), France. ⟨10.1051/shsconf/20207813005⟩ |
ISSN: | 2261-2424 |
DOI: | 10.1051/shsconf/20207813005⟩ |
Popis: | International audience; By developing an overview of the permanent historical arrangements that define the relation between writing and orality, we seek to demonstrate that Western Modernity assigned to literacy a predominant status. In France, during the XIXth and the XXth centuries, oral tradition and regional languages have been depreciated in favor of the written national language. As oratory practices like rhetoric and oral poetry were excluded from schooling, literary writings in minorized languages were assigned to vernacular literacy and folklor. The contemporary come-back of orality, particularly noticeable in the emergence of slam poetry, meets with the predominant status given to written and hegemonic language. In the French colonial societies, the scriptural system was also conceived as an instrument of civilization, but reserved for an elite favorable to the colonial system. Learning was therefore based on francization, thus restricting the education of subalterns to rudimentary literacy. This minorization had important sociolinguistic consequences on French Overseas Territories, that combine diglossy and coloniality. On Reunion Island, whereas Creole is the first language of the majority of the population, the relationship with the written word and the dominant language thus participated for a long time in the exclusion of Creole-speaking texts from literarity. It is only at the end of the XXth century that monolingual literacy has been questioned and that Creole oral tradition recovered its own linguistic and cultural historicity.; Si l'histoire des rapports entre écriture et oralité met en perspective des agencements permanents, la Modernité occidentale a donné une place prépondérante à la littératie. Dans la France hexagonale des XIX è et XX è siècles, la tradition orale et les langues régionales ont alors connu une dépréciation au profit de la langue nationale écrite. En même temps que des pratiques oratoires telles que la rhétorique et la poésie orale étaient exclues de l'enseignement, les écrits en langue minoritaire, particulièrement s'ils étaient à visée littéraire, étaient assignés à la littératie vernaculaire et la culture populaire. Le retour contemporain de l'oralité, particulièrement visible dans l'émergence du slam, se heurte donc au statut prépondérant donné à l'écrit et à la langue hégémonique. Dans les sociétés coloniales françaises, le système scripturaire a également été conçu comme un instrument de civilisation, mais réservé à une élite favorable au système colonial. La scolarisation a donc été basée sur la francisation, restreignant ainsi l'éducation des subalternes à une littératie rudimentaire. Ce processus de minorisation a eu des conséquences sociolinguistiques importantes dans les territoires français d'Outre-mer, qui conjuguent diglossie et colonialité. A l'Île de La Réunion, où le créole est la langue première de la majorité de la population, le rapport à l'écrit et à la langue dominante a ainsi longtemps participé d'une exclusion des textes créolophones de la littérarité. Il faudra attendre la fin du XX è siècle pour que soit remise en cause une littératie monolingue et que la tradition orale créole retrouve sa propre historicité linguistique et culturelle. |
Databáze: | OpenAIRE |
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