Allergie au pollen de cyprès

Autor: Bernard Hugues, Michel Calleja, Vincent Penel, D. Charpin, Philippe Poncet, Christian Pichot
Přispěvatelé: Aix Marseille Université (AMU), Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), Institut national d’études supérieures agronomiques de Montpellier (Montpellier SupAgro), Ecologie des Forêts Méditerranéennes [Avignon] (URFM 629), Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), Laboratoire des pollens et du micro-environnement, Allergologue, Chercheur indépendant, Laboratoire Sciences Analytiques, Bioanalytiques et Miniaturisation (LSABM), Ecole Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (ESPCI ParisTech), Université Pierre et Marie Curie (Paris 6), Sorbonne Universités, Institut national d'enseignement supérieur pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Institut Agro), Ecologie des Forêts Méditerranéennes (URFM), Laboratoire Sciences Analytiques, Bioanalytiques, et Miniaturisation (LSABM), Chimie-Biologie-Innovation (UMR 8231) (CBI), Ecole Superieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (ESPCI Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ecole Superieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (ESPCI Paris), Université Paris sciences et lettres (PSL)-Université Paris sciences et lettres (PSL)-Institut de Chimie du CNRS (INC)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2016
Předmět:
Zdroj: Revue francaise d'allergologie
Revue francaise d'allergologie, Elsevier, 2016, 56 (3), pp.248-250. ⟨10.1016/j.reval.2016.01.011⟩
Revue francaise d'allergologie, 2016, 56 (3), pp.248-250. ⟨10.1016/j.reval.2016.01.011⟩
ISSN: 1877-0320
DOI: 10.1016/j.reval.2016.01.011⟩
Popis: Resume Le cypres appartient a la famille des Cupressacees qui comporte 140 especes a feuillage persistant. Les genres importants en allergologie sont Cupressus sempervirens ou cypres vert ou de Provence, Cupressus arizonica ou cypres bleu nomme actuellement Hesperocyparis arizonica, Juniperus oxycedrus ou communis et Thuya. J. oxycedrus ouvre la saison en octobre, C. sempervirens la poursuit en janvier–fevrier, puis C. arizonica en fevrier–mars et Oxycedrus communis la clot en avril, ce qui explique la tres longue periode symptomatique des patients allergiques au pollen de cypres. Dans les pays mediterraneens, le cypres est le taxon pollinique le plus important, qui represente la moitie de la production pollinique totale. Avec le rechauffement climatique, on observe une migration de l’espece vers les zones plus septentrionales. Les allergenes majeurs sont issus du groupe 1. Les autres allergenes des cypres et genevriers partagent une homologie de structure avec ce dernier allant de 75 a 97 %. La prevalence de l’allergie au pollen de cypres en population generale s’etablit de 5 % a 13 %, selon l’intensite de l’exposition a ce pollen. Parmi les patients consultant en allergologie, le pourcentage de sensibilisation vis-a-vis de cet allergene se situe, dans les pays mediterraneens, de 9 a 35 %. Les etudes qui ont evalue l’evolution de la sensibilisation au pollen de cypres a 10 ou 15 annees d’intervalle trouvent un triplement du pourcentage. Les facteurs de risque de cette allergie sont representes par la predisposition genetique et l’exposition a ces pollens, mais probablement aussi le cofacteur represente par les polluants atmospheriques. L’histoire naturelle de l’allergie au pollen de cypres est particuliere dans un sous-groupe de patients denues d’antecedents atopiques personnels et familiaux, qui developpent l’allergie plus tard dans la vie que les autres polliniques, ont un taux d’IgE totales bas et une monosensibilisation frequente vis-a-vis de ce pollen. Chez ces patients, la maladie releve davantage d’une manifestation d’allergie que d’atopie. En clinique, la rhinite est le symptome le plus frequent mais la conjonctivite est le plus invalidant. Une allergie croisee avec la peche et les agrumes a ete decrite. Le traitement symptomatique n’a rien de particulier. Les traitements de desensibilisation sont appliques depuis longtemps, d’abord par la voie injectable, puis actuellement surtout par la voie sublinguale mais les essais cliniques n’ont porte que sur de faibles effectifs de patients. L’eviction peut s’envisager a l’echelon individuel avec des mesures destinees a eviter le contact avec l’allergene et aussi au plan collectif avec la diversification vegetale, le choix de cypres moins pollinisateurs et la taille des haies avant pollinisation.
Databáze: OpenAIRE