État des lieux de l’antibio-résistance des germes uropathogènes sur une décennie

Autor: K.H. Baka, M. Bagueri, Ismail Sarf, M. Lakmichi, M. Moudouni, Zakaria Dahami
Rok vydání: 2015
Předmět:
Zdroj: Progrès en Urologie. 25:810-811
ISSN: 1166-7087
Popis: Objectifs La resistance aux medicaments antimicrobiens est un probleme croissant d’ampleur mondiale. Au cours de ces deux dernieres decennies et suite a l’utilisation intensive des antibiotiques, nous assistons a une selection de souches multiresistantes aussi bien en milieu hospitalier qu’en milieu communautaire. Le but de notre travail est de determiner la cinetique d’evolution de la resistance aux antibiotiques des principales souches bacteriennes isolees en milieu urologique. Methodes Il s’agit d’une etude monocentrique retrospective realisee sur dix ans allant du 1er janvier 2004 au 1er juin 2014 portant sur les examens cytobacteriologiques des urines. Ont ete inclus, tous les patients hospitalises ayant eu un prelevement des urines dans le service en pre- ou en postoperatoire. L’analyse statistique des donnees collectees au moyen d’un bordereau de recueil a ete faite a l’aide du logiciel SPSS v « 17.0 ». Resultats L’âge moyen est de 63,7 ans avec une predominance masculine (sex-ratio de 3,5). Nous avons collige 1141 prelevements positifs sur 8898 pendant plus de dix ans. L’etude de resistance des enterobacteries (76,86 % des isolats) a objective une augmentation progressive de la resistance aux aminopenicillines et l’amoxicilline + acide clavulanique (AMC) passant de 80 % et 42,7 % en 2004 pour atteindre 100 % et 65 % en 2014, ainsi qu’aux fluoroquinolones (FQ) pour atteindre une moyenne de 54 % en 2014 pour la ciprofloxacine. La ceftriaxone et la gentamycine gardent leur efficacite dans la majorite des cas, mais avec des taux de resistance eleves respectivement de 37,5 % et 24,2 % en 2014. La resistance a la trimithoprime-sulfamethoxazole (SXT) restait constamment elevee, 53,3 % en moyenne. Les germes produisant une BLSE sont en augmentation et representaient 19,38 % des enterobacteries. Conclusion Les resistances importantes aux quinolones limitent leurs prescriptions dans la majorite des cas. Aucune enterobacterie n’est sensible aux aminopenicillines. Les cephalosporines, les aminosides, le trimithoprime-sulfamethoxazole (SXT) et les penemes ont des niveaux de resistance elevee et croissante. La prevalence des BLSE est inquietante.
Databáze: OpenAIRE