Point de vue des imams et des enseignants d’études islamiques sur le don du rein

Autor: Ismail Sarf, M. Lakmichie, M. Moudouni, A. Errai, Zakaria Dahami, M. Errehane
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Progrès en Urologie. 30:719
ISSN: 1166-7087
Popis: Objectifs La transplantation renale est devenue le traitement de choix de l’insuffisance renale chronique car elle offre aux patients une excellente qualite de vie et elle a un benefice economique pour la societe. Notre objectif est d’evaluer les connaissances des imams et des enseignants d’etudes islamiques concernant la greffe renale, leur position par rapport au principe du don d’organes et le cadre religieux justifiant leur opinion. Methodes Il s’agit d’une etude transversale descriptive, menee entre le mois de mai et juillet 2019, effectue aupres des mosquees, du conseil scientifique islamique, des facultes d’etudes islamiques et des lycees, a l’aide d’un questionnaire preetabli que nous avons distribue aux imams et aux professeurs d’etudes islamiques choisis aleatoirement au sein des etablissements. Les questions de l’enquete repondaient a quatre themes principaux, a savoir : l’opinion et l’attitude de la religion islamique sur le don d’organes, la justification explicite de l’autorisation de la greffe, les organes autorises et interdits dans le don et la possibilite de participer dans la sensibilisation sur l’importance de la greffe. Resultats Notre etude a concerne 125 personnes ; 54 sujets ont repondu soit 43 %. Parmi les personnes interrogees, 57,4 % etaient des professeurs des etudes islamiques ; 94,44 % des 54 participants avaient repondu que l’islam autorisait la greffe renale. Deux personnes sur trois etaient capables d’identifier les organes et les tissus transplantables. Cinquante pour cent approuvait la transplantation renale a partir d’un donneur cadaverique. Soixante-dix pour cent des professeurs et des imams acceptaient de faire le don de leurs organes apres la mort. Cinquante-neuf pour cent envisageaient de participer a des activites de sensibilisation sur l’importance du don du rein ce qui donne de l’espoir a l’evolution de la greffe dans notre pays surtout que la principale cause de refus ete la crainte que cela soit interdit par notre religion islamique. Conclusion Dans un pays ou les accidents de la voie publique constituent la principale cause de mortalite du sujet jeune et face a l’augmentation previsible du nombre de candidats a la greffe renale, il semble pragmatique que tous les efforts soient deployes pour accroitre l’offre de don de greffons, en promouvant l’activite de greffe notamment renale a partir de donneur cadaverique.
Databáze: OpenAIRE