Hyperactivité vésicale idiopathique : efficacité et tolérance des traitements pharmacologiques : revue de la littérature

Autor: Thierry Quackels, M. Vanden Bossche, J. Moyson, Thierry Roumeguere, F. Legrand
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: Progrès en Urologie. 27:203-228
ISSN: 1166-7087
Popis: Resume But Etudier l’efficacite et les effets indesirables des differentes lignes pharmacologiques dans le traitement de l’hyperactivite vesicale idiopathique (HAVi). Methode Recherche sur PubMed des meta-analyses et des essais randomises controles depuis 2005 portant sur l’efficacite et les effets indesirables des anticholinergiques, de la toxine botulinique et du mirabegron. Resultats Ont ete retenus 10 meta-analyses s’interessant aux anticholinergiques ; 16 essais randomises controles (ERC) comparant la toxine botulinique A soit a un anticholinergique, soit a un placebo et 10 ERC etudiant le mirabegron. Toutes les molecules etudiees ont montre une efficacite par rapport a un placebo dans le traitement de l’HAVi. Les anticholinergiques restent le traitement pharmacologique de 1 re ligne permettant une diminution significative du nombre (nb) d’episodes d’incontinence (−5/semaine) et du nb de mictions (−4/semaine) ainsi qu’une perception d’amelioration subjective des symptomes rapportes par 56 % des patients traites contre 41 % pour le groupe placebo (RR : 1,39 [95 % IC : 1,28–1,51]). L’effet secondaire principalement rapporte reste la secheresse de bouche (30 % contre 8 % dans le groupe placebo). Les injections de toxine botulinique A semblent relativement comparables aux anticholinergiques en premiere ligne avec une diminution du nb d’incontinences urinaires par urgence (IUU) de 3,3/j dans le groupe toxine versus 3,4/j dans le groupe anticholinergique ( p = 0,81). On observe par ailleurs un meilleur taux de resolution complete de l’incontinence urinaire dans le groupe toxine (27 % vs 13 % p = 0,03) mais des effets indesirables non negligeables tels que des infections urinaires basses (33 % vs 13 % p > 0,01) et risque de recours a l’auto-sondage (5 % vs 0 % p = 0,01). Au vu du caractere invasif des injections de toxine et de leurs effets secondaires, ce traitement reste une therapie de 2 e ligne. Il en est de meme pour le mirabegron : efficacite similaire (nb d’IUU dans le groupe mirabegron 50 mg −1,74 vs −1,53 dans le groupe solifenacine 5 mg, p > 0,5) mais effets secondaires differents avec en premier lieu une hypertension arterielle (le taux de secheresse buccale etant comparable a celui dans le groupe placebo). Le choix du recours a un anticholinergique ou au mirabegron doit se faire en fonction de la balance efficacite/tolerance a estimer pour chaque patient. Conclusions Les differentes molecules ont montre leur efficacite dans le traitement de l’HAVi avec une tolerance acceptable. Nous manquons de donnees de comparaisons directes entre les differents traitements disponibles. Des etudes sont necessaires pour evaluer l’interet possible d’une combinaison de ces molecules ainsi que la recherche de facteurs predictifs de reponse a ces differentes therapies.
Databáze: OpenAIRE