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Resume Sept a 15 % des enfants rapportent des reactions presumees allergiques aux medicaments, antibiotiques notamment, mais les etudes ayant comporte des bilans allergologiques montrent que seulement 10–15 % de ces reactions resultent d’une reelle hypersensibilite (HS) medicamenteuse, le risque allergique augmentant avec la precocite et la gravite des reactions. Outre une anamnese « policiere », le diagnostic repose classiquement sur les tests cutanes (TC) medicamenteux, s’ils sont fiables et valides, et sur les tests de reintroduction/provocation medicamenteux (TPM), s’ils sont justifies, la valeur diagnostique des examens biologiques etant faible. Cependant, la tendance actuelle est a proposer des TPM prolonges d’emblee pour les reactions non immediates et non preoccupantes du fait de la faible valeur diagnostique des TC a lecture retardee, de la rarete des recidives aux TPM, et, si recidives il y a, de leur caractere le plus souvent benin. Dans l’attente du bilan, tous les antibiotiques de la meme classe et des classes voisines (ex. : toutes les penicillines et cephalosporines de 1re generation, en cas de reaction a l’amoxicilline) sont contre-indiques dans les reactions anaphylactiques et/ou de chronologie immediate, le risque de reactivite croisee etant eleve, sauf pour les macrolides. Dans les autres cas, on peut prescrire des antibiotiques de la meme famille, mais de structure differente, le risque de reactivite croisee etant faible. La grande majorite des enfants rapportant des reactions a plusieurs familles d’antibiotiques n’est allergique a aucun de ces medicaments. Il faut alors penser a une possible HS allergique ou non allergique (« intolerance ») a d’autres medicaments, et notamment aux antalgiques non opiaces, antipyretiques et anti-inflammatoires non steroidiens, si souvent prescrits en meme temps que les antibiotiques. |