Impact de la pratique d’une activité physique régulière perdialytique de basse intensité chez les patients hémodialysés chroniques : expérience d’un centre

Autor: L. Duvivier, S. Treille, S. Carte, T.A. Ho, I. Beklevic, L. Noure, B. Guillaume, Y. Carly, J. Bastie, A. Benahmed
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Néphrologie & Thérapeutique. 16:276
ISSN: 1769-7255
Popis: Introduction Les patients dialyses sont sedentaires avec un faible niveau d’activite physique journaliere en diminution constante. Des etudes observationnelles ont revele que ce fait s’accompagne d’une morbi-mortalite accrue. Description Notre etude s’est interessee aux effets benefiques de l’exercice physique perdialytique. Methodes Seize patients ont fait l’objet de 2 seances hebdomadaires d’exercices physiques perdialytiques de basse intensite (pedalier, electrostimulation et renforcement musculaire) sous controle du kinesitherapeute pendant un an. Ceux-ci ont ete compares a un groupe temoin de 16 patients par rapport a leur force musculaire, aux donnees anthropometriques, a l’adequation de la dialyse ainsi qu’aux diverses donnees biologiques. Resultats Le groupe temoin s’est enrichi en masse grasse (p 0,022) alors qu’il perd sa masse maigre (p 0,019). Cette tendance n’est pas retrouvee dans le groupe exercice. La force de prehension est plus elevee dans le groupe exercice qu’il s’agisse de la main droite (p 0,039) ou gauche (p 0,001). Le taux d’hemoglobine a un an est plus important qu’initialement dans le groupe exercice (p 0,005). En parallele, le taux de ferritine a chute (p 0,006) dans ce groupe sans augmentation du besoin d’erythropoietine (EPO). Aucune difference entre les 2 groupes n’a ete observee en termes d’adequation de la dialyse, de cholesterol, d’albumine ou de perimetre des membres. Notre etude a permis de confirmer que l’exercice physique perdialytique, meme limite, ameliore la force de prehension musculaire. Cette hypothese est confortee par la preservation de masse musculaire objectivee par bioimpedance. Dans ce sens, nous observons une majoration de la creatinemie, temoin indirect de la reserve musculaire. Etonnamment, nous remarquons que, non seulement, l’exercice a un effet sur l’anemie mais qu’il existe un impact egalement sur les besoins en EPO et en fer. Conclusion Notre etude permet donc de demontrer l’impact positif de l’exercice physique perdialytique au niveau anthropometrique, physiologique et biologique.
Databáze: OpenAIRE