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Resume Dans le cadre d’un groupe de reflexion de l’espace ethique Rhone Alpes, nous nous sommes interroges sur la vulnerabilite de la personne malade. Si tous les patients peuvent etre consideres comme vulnerables, certains d’entre eux presentent une vulnerabilite que le droit nomme « renforcee ». Le majeur en etat d’exprimer sa volonte beneficie de la protection classique. Celui qui ne peut plus s’exprimer est susceptible de beneficier de deux protections : droit commun et droit de la sante. Si la vulnerabilite peut etre appreciee au regard de la protection a laquelle elle invite, elle est aussi une representation sociale « excluante ». L’etre vulnerable, tel le patient atteint d’une maladie d’Alzheimer, peut etre assimile a l’incompetence et l’inutilite. Ces representations contribuent a redoubler la fragilite effective dont l’etre se trouve deja affecte. Dans le domaine du soin, a l’asymetrie de la relation, creatrice de vulnerabilite, vient s’ajouter la fragilisation reelle qu’engendre la maladie grave. Pourtant, penser et experimenter, la vulnerabilite impose d’admettre qu’elle n’est pas qu’atteinte negative, elle est ce sans quoi aucune veritable relation n’est possible. En effet, la vulnerabilite est communement partagee sous une forme singuliere, celle de la dependance qui definit chaque homme. C’est dans la relation soigne soignant fondee sur la confiance et la confidence que l’autonomie se developpe. Reflechir a la vulnerabilite du patient, nous permet de le faire exister et de le considerer en tant qu’homme et non pas seulement en tant que malade. |