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Introduction La question du cout des ARV est abordee depuis plusieurs annees et fait l’objet de recommandations. La mise a disposition de generiques permet de proposer davantage de changement de traitement, en restant base sur des criteres d’efficacite, de tolerance et de facilite de prise. Une reduction des couts (RC), basee sur une hypothese de decombinaison de 100 % des STR « decombinables », et d’utillisation a 100 % des generiques est facile a mesurer. La faisabilite et l’acceptabilite d’une telle strategie par les patients restent a evaluer. D’autre part, d’autres strategies de RC sont possibles. Materiels et methodes Nous avons realise de facon prospective une etude dans une file active de patients infectes par le VIH1 recevant un traitement ARV commercialise. Le traitement ARV etait systematiquement evalue pour envisager une RC. Si cette RC etait envisageable (criteres cliniques et virologiques), elle etait proposee et explicitee au patient. Son choix de poursuivre ou non son traitement en cours etait recueilli ainsi que les motifs. Les patients etaient informes de l’etude et de ses objectifs. Resultats Parmi les 500 patients, d’âge median 46 ans, 338 (68 %) etaient originaires d’ASS, 184 (37 %) recevaient des traitements autres que les ARV, 315 (63 %) avaient un genotype de resistance disponible dont 109 avec mutations de resistance. Dans les criteres d’exclusion, 71 (14 %) recevaient exclusivement des ARV generiques, 62 (12 %) avaient une charge virale detectable ou indetectable depuis moins de 6 mois, 24 femmes etaient enceintes, 3 patients etaient infectes par le VIH2. Parmi les 339 (68 %) patients restants, 186 (55 %) n’ont pas eu de proposition de changement de traitement, principalement pour : motifs virologiques (91), traitement deja moins couteux (81), risque cardiovasculaire (46). Parmi les 153 patients a qui a ete propose un changement de traitement, il s’agissait dans 95 cas d’une RC uniquement, dans 15 cas d’autres raisons (intolerance, simplification, desir de grossesse) et dans 43 cas les deux. Parmi les 95 patients RC uniquement, 62 (65 %) ont accepte un changement, soit une diminution de 134 000 € par an environ du cout des ARV. Si les patients ayant une double indication etaient pris en compte, 75 000 € supplementaires etaient epargnes soit au total 200 000 € environ (a condition d’une dispensation 100 % generiques). Conclusion Dans cette file active, meme en etant tres systematique, et malgre une relative adherence des patients a cette demarche, l’economie maximale realisee par rapport au cout total des ARV reste moderee (4 % environ). La baisse du prix des derniers STR commercialises, l’utilisation plus systematique des generiques ainsi que les strategies d’allegement (bitherapies, 4/7), pourront entrainer une baisse globale plus importante du cout des ARV, en preservant efficacite et qualite de vie. |