L’implant Tie-in peut-il être utilisé dans les reprises de rhizarthrose ? Courbe de survie sur 10 ans

Autor: Damien Cheval, Thomas Jager, Michel Merle, Bernard Lallemand, C. Camps
Rok vydání: 2017
Předmět:
Zdroj: Hand Surgery and Rehabilitation. 36:452
ISSN: 2468-1229
DOI: 10.1016/j.hansur.2017.10.075
Popis: Les echecs apres chirurgie de la rhizarthrose sont rares, mais difficiles a prendre en charge, du fait du collapsus de la loge trapezienne et de l’atteinte des parties molles. L’implant Tie-in en silicone permet de redonner facilement la hauteur. Contrairement a la prothese de Swanson, le dessin particulier de l’implant Tie-in doit limiter l’instabilite grâce a une ligamentoplastie associee. L’utilisation de cet implant peut donc etre interessante pour corriger le collapsus dans les reprises, tout en evitant une usure rapide grâce a la stabilisation ligamentaire. Pour confirmer cette hypothese, nous avons cherche a connaitre la survie de cet implant dans les reprises de rhizarthrose. Patients et methode Il s’agit d’une etude retrospective unicentrique. Entre janvier 2005 et decembre 2015, 22 implants ont ete poses pour la reprise de rhizarthrose (trapezectomie, prothese, implant d’interposition Arex ou ligamentoplastie). Le sex-ratio etait de 17 femmes pour 5 hommes. L’âge moyen a la pose etait de 57 ans (40–72 ans). Tous les dossiers ont ete revus par un observateur independant. Nous avons recherche la date de pose de l’implant et la date de diagnostic de l’echec (rupture, usure importante, luxation, ou mauvaise tolerance clinique). Nous avons realise une courbe de survie selon la methode de Kaplan et Meyer. Resultats La mediane de survie est de 2,15 ans. A 4 ans, il ne restait que 30 % d’implants sans problemes. Seul 3 patients n’ont pas presente d’usure, mais l’un des trois n’a pas ete revu a plus d’un an de recul. Nous avons retrouve 47 % de rupture, 32 % de luxation, 16 % d’usure et 5 % de douleur residuelle. Quarante-deux pour cent des echecs presentaient une siliconite. La survie de l’implant Tie-in, dans les reprises, est mauvaise avec pres de la moitie des implants presentant une cause d’echec a 2 ans. Le taux de siliconite est egalement important et necessite une reprise chirurgicale difficile du a des lesions osseuses. Dans ces reprises, la ligamentoplastie et la suture capsulaire sont souvent de mauvaise qualite. La stabilite de la prothese est donc insuffisante, expliquant ainsi ces usures et luxations. De plus, le dessin de l’implant, pour permettre a une stabilisation, augmente la fragilite et le risque de rupture. Dans les reprises des echecs de rhizarthrose, l’implant Tie-in ne doit plus etre utilise.
Databáze: OpenAIRE