Emergence, construction et transformations d’une « cause » : sociologie historique des dévouements en faveur de la « cause » des Palestiniens 1960 – 2010 : recherche historique et enquête ethnographique

Autor: Mamarbachi, Alexandre
Přispěvatelé: Institut des Sciences sociales du Politique (ISP), Université Paris Nanterre (UPN)-Université Paris-Saclay-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS)-Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay (ENS Paris Saclay), Université de Nanterre - Paris X, Annie Collovald
Jazyk: francouzština
Rok vydání: 2020
Předmět:
Zdroj: Science politique. Université de Nanterre-Paris X, 2020. Français. ⟨NNT : 2020PA100010⟩
Popis: This research aims to contribute to the sociology of public policies and social movements. It questions the conditions of emergence of a “cause” at the very beginning of the 1960’s and its successive transformations. Claiming for Palestinian interests has raised the affirmation of a political identity. The edification of this “cause” during the political context of the 1960’s points out that this issue has been referred to the Algerian national liberation movement. It’s a “Third-World” problem. But at the end of the 1970’s, this cause has been framed by the International Law and Humanitarian Topics. New actors reconfigured the problem: Associations of Jurists claimed assistance for the civil populations. Advocacy networks promoted Human rights and conducted an international moral protest. NGO’s and local civil authorities supported the development of Palestinian Territories by providing humanitarian aid. This cooperation belongs to a new Repertory of collective actions: Transnational-Solidarity. We have investigated the local level of a cooperation conducted by a French municipality with a Palestinian city in the West Bank (a refugee camp). Our enquiry points out how the actors provide support for empowerment of Female inhabitants. Humanitarian Aid for civil population is a way to legitimate political engagements.; Cette thèse est une contribution à la sociologie des problèmes publics, de l’action collective et des groupes d’intérêt. Elle interroge les conditions d’émergence d’une « cause » au début des années 1960 et ses transformations successives. Comment la défense d’un intérêt particulier, celui des populations palestiniennes, a-t-elle conduit à l’affirmation d’une identité politique par les groupes revendiquant une nation palestinienne ? On montre que la construction de cette cause s’est inscrite dans une conjoncture marquée par l’indépendance de l’Algérie et la décolonisation : elle a été indexée à la cause algérienne et au Tiers-Monde. Le ralliement de soutiens extérieurs a contribué à renforcer et légitimer cette revendication. A la fin des années 1970, le problème est reformulé dans le cadre de la protection des droits de l’homme : des associations de juristes se mobilisent en invoquant le droit international humanitaire (DIH) pour plaider en faveur de ces populations. Une défense juridique et morale est mise en œuvre pour promouvoir cette cause : le soutien international s’insère dans l’espace des mobilisations humanitaires et l’aide au développement ; de nouveaux acteurs, les ONG et les collectivités territoriales, mènent des coopérations en faveur du développement avec les collectivités palestiniennes. Les ressources mobilisées sont l’expertise, le droit, le plaidoyer international, caractéristiques du répertoire transnational-solidariste. L’enquête de terrain montre précisément de quelle façon une municipalité en France a conduit une coopération avec un camp de réfugiés en Cisjordanie. Les élus municipaux et les acteurs associatifs se sont investis dans un « jumelage » en soutenant un micro-projet porté par des femmes. Cette action publique vise à promouvoir la « culture de la paix » et les « coopérations solidaires » : l’action humanitaire permet de justifier l’engagement municipal et de mobiliser les habitants.
Databáze: OpenAIRE