Accompagnement de l’élève par le CPE : gestes et posture de bienveillance éducative
Autor: | MIKAÏLOFF NATHALIE |
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Přispěvatelé: | Apprentissage, Didactique, Evaluation, Formation (ADEF), Aix Marseille Université (AMU) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2019 |
Předmět: | |
Zdroj: | Congrès international Actualités de la Recherche en Education et en Formation Congrès international Actualités de la Recherche en Education et en Formation, Jul 2019, Bordeaux, France HAL |
Popis: | International audience; Comment la bienveillance, prônée par les récentes orientations de politique éducative du Ministère de l’Education Nationale, peut-elle s’exprimer dans l’action quotidienne de praticiens soumis aux attentes institutionnelles de maintien de l’ordre scolaire (Cadet et al., 2007) ? Les Conseillers Principaux d’Education (CPE), officiellement chargés de « placer les adolescents dans les meilleures conditions de vie individuelle et collective, de réussite scolaire et d'épanouissement personnel » (circulaire de missions 2015), jouent un rôle pédagogique majeur dans l’accompagnement du parcours scolaire des élèves du collège au lycée. Mais la tension est perceptible entre les injonctions d’autonomisation (Monjo, 2012) des élèves formulées par les acteurs de l’Ecole et les représentations chez ces derniers d’une action essentiellement normative du CPE pour garantir les règles de vie et de droit dans l’établissement scolaire (Grimault-Leprince, 2014). La relation d’accompagnement qui se noue avec l’élève, notamment dans le cadre d’entretiens individuels, peut être considérée à la fois comme praxis éducative au service du devenir de l’individu et comme posture professionnelle engageant des valeurs et des manières d’agir. A partir d’une étude de l’activité d’accompagnement (Paul, 2009 ; Lerbet-Sereni, 2013) de l’élève par le CPE, cette recherche invite à mettre en évidence des éléments d’une didactique de l’éducation en vie scolaire. L’analyse qualitative porte sur des données issues d’entretiens de recherche, compréhensifs et d’explicitation, menés auprès de dix CPE. Elle a été complétée par le traitement quantitatif des réponses à un questionnaire en ligne auprès d’un échantillon spontané de 161 professionnels à l’échelle d’une académie entière. L’éthique du care (Gilligan, 1982) constitue un cadre théorique pertinent pour envisager l’apparente contradiction entre la bienveillance de la relation et l’objectif de socialisation de l’action éducative. A l’intérieur d’une relation que l’on peut qualifier d’autopoïétique, des manières de faire et de penser se créent, pour la structurer et la modifier en fonction des besoins perçus chez l’élève, dans une interdépendance avec l’environnement. Des gestes significatifs d’adaptation à la situation se créent, relevant du souci et de la responsabilité de l’Autre, et pouvant nous mener à d’autres explorations de la pratique. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |