Littérature orale en langue africaine et développement : l’exemple peul au Cameroun
Autor: | Henry Tourneux |
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Přispěvatelé: | Langage, LAngues et Cultures d'Afrique Noire (LLACAN), Institut National des Langues et Civilisations Orientales (Inalco)-Université Paris Diderot - Paris 7 (UPD7)-Centre National de la Recherche Scientifique (CNRS), ANR-13-BSH3-0004 - ELLAf, Ursula Baumgardt, Henry Tourneux, ANR-13-BSH3-0004,ELLAf,Encyclopédie des Littératures en Langues africaines(2013) |
Jazyk: | francouzština |
Rok vydání: | 2017 |
Předmět: | |
Zdroj: | Littératures en langues africaines : production et diffusion Ursula Baumgardt. Littératures en langues africaines : production et diffusion, Karthala, pp.73-92, 2017, Tradition orale, 978-2-8111-1946-1 HAL |
Popis: | International audience; When one talks about literature, whether oral or written, and development, one thinks about the practical use to which one can put literature in a ‘developing’ country. A teacher may think about analyses of texts; a grammarian may think about exercises to be formulated on the basis of texts; a professor of ethics may think about parts of texts that she/he could extract from proverbs and stories, etc. Even if all those usages are perfectly legitimate, one should not stop there because students would soon become disgusted by their patrimony. Literature has a privileged place in the cultural expression, and therefore, should be considered not as a contribution to development but rather as one of its bases. While the oral literature is disappearing in its classical form, it is nevertheless preserved in writing and in recordings of various kinds. Even in such a form, it is not always accessible at the local level. Hence, the necessity to make it available to large masses in a large variety of media, such as printed books, e-books for smartphones and tablets, audio recordings for radios, and audio-visual recording for TV. Cameroon, as the majority of other countries in Africa, is multilingual. It is, therefore, important to make the cultural patrimony available to people who normally do not have access to it in the original languages. In order to achieve this, the model to be adopted for publication is an African language/French or English format.; Lorsque l’on parle de littérature – orale ou non – et de développement, on pense généralement à l’utilisation pragmatique que l’on pourrait en faire dans un contexte de pays « en développement ». Le pédagogue pense aux analyses de textes qu’il pourra faire porter sur des contes ; le grammairien pense aux exercices qu’il pourra rédiger à partir d’énoncés pris dans des textes. Le professeur de morale pense au parti qu’il pourra tirer des proverbes et des morales associées à certains contes, etc. Si tous ces usages sont légitimes, il ne faut cependant pas en rester là, au risque même de dégoûter les élèves de leur patrimoine. Cette littérature est un des lieux privilégiés de l’expression culturelle et elle doit être considérée à ce titre non pas comme une auxiliaire du développement, mais comme l’un de ses soubassements. Si la littérature orale est en train de disparaître sous sa forme classique, elle a pourtant été en partie sauvegardée par écrit et sur des bandes magnétiques. Cependant, elle n’est souvent pas accessible localement. D’où la nécessité de la mettre à disposition massivement sur des supports divers (livre classique, livre numérique au format e-pub pour tablettes et smartphones, format audio pour la radio, et audio-vidéo pour la télévision). Le Cameroun, comme la majeure partie de l’Afrique, est un pays multilingue. Il est donc important, lorsque l’on met en valeur un patrimoine particulier, de penser également à ceux qui n’y ont pas accès par la langue originale. Pour cela, le format éditorial adapté est indiscutablement le format langue africaine / français ou anglais. On pourrait aussi envisager de traduire des textes d’une langue africaine dans une autre langue africaine, cependant, on n’en a guère d’exemples à ce jour. |
Databáze: | OpenAIRE |
Externí odkaz: |