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Résumé Une mise au point de quatre pollinoses considérées comme rares est présentée. La pollinose au chêne, exceptionnelle parmi les pollinoses aux arbres survient à la même période que la pollinose aux graminées. L’allergène majeur Que a 1 a une forte homologie avec Bet v 1 et les tests cutanés positifs vis-à-vis du pollen de chêne peuvent relever davantage d’une sensibilisation au pollen de bouleau que d’une véritable allergie au pollen de chêne. Une étude précise de la saisonnalité des symptômes est fondamentale car les saisons de pollinisation du bouleau et du chêne ne se recouvrent que rarement. La pollinose au platane est très rare en France et les monosensibilisations sont exceptionnelles. Par contre en Espagne, c’est la sensibilisation pollinique la plus fréquente, après les graminées. Elle peut constituer un facteur de risque pour les allergies alimentaires aux végétaux. L’utilisation des deux allergènes majeurs Pla a 1 et Pla a 2 pour le diagnostic in vitro permet de faire le diagnostic dans 100 % des cas. La pollinose au plantain peut survenir par vagues successives de mars à septembre. Elle est rare en France mais est plus fréquente en Angleterre. L’allergène majeur Pla l 1 a des homologies avec l’allergène majeur des oléacées expliquant probablement des co-sensibilisations fréquentes. L’allergie au melon et la sensibilisation au pollen de plantain sont souvent associées. La pollinose à l’armoise a une période de pollinisation spécifique dans le Nord et le Sud de la France. C’est la pollinose majeure de l’arrière-saison en Chine. Des co-sensibilisations armoise/ambroisie sont observées. L’allergène majeur est spécifique de l’armoise mais d’autres allergènes du pollen d’armoise peuvent être responsables d’allergie croisée avec l’ambroisie en particulier Art v 6, une pectatelyase. Les allergies croisées alimentaires sont nombreuses et complexes et leurs rapports moléculaires sont de mieux en mieux identifiés. Outre les données de la littérature, une étude rétrospective de 273 bilans cutanés allergologiques est présentée : elle souligne la rareté de la sensibilisation vis-à-vis de ces pollens et la fréquence des co-sensibilisations vis-à-vis d’autres pollens. This mini review focuses on four rare sources of pollinosis. Oak pollinosis, which is seldom observed during periods of pollinosis due to other common trees, occurs during the same period as grass pollinosis. The major oak pollen allergen Que a 1 has close homology with birch pollen allergen Bet v 1, and positive cutaneous reactions to oak extract are usually due to sensitization to birch pollen rather than to oak pollen. A detailed clinical history of the seasonality of the symptoms is fundamental since birch and oak flowering seasons rarely overlap. Plane tree (Platanus) pollinosis is very rare in France and mono-sensitization to plane tree pollen is found only exceptionally. In contrast, plane tree sensitization is the most frequent pollen sensitization found in Spain, second to grass pollen sensitization. It is considered a risk factor for vegetable food allergies. When the two major plane tree allergens Pla a 1 and Pla a 2 are used in in vitro tests, a positive diagnosis can be established in 100% of the cases. Plantago (Plantain) pollinosis can occur in successive waves from March to September. Rare in France, it occurs often in the United Kingdom. The major plantago allergen Pla l 1 shares common sequences with the major allergen of the Oleaceae family, which may explain frequent co-sensitization. Melon allergy and sensitization to plantago pollen are often associated. Mugwort ( Artemisia vulgaris ) pollinosis has its own period of flowering in the North and the South of France. This pollen is the major cause of pollinosis during autumn in China. Co-sensitization to Artemisia and Ambrosia (ragweed) pollen is often observed. Artemisia pollen has a specific major allergen, Art v 1, but other allergens may be responsible for cross-reactions with Ambrosia pollen, especially Art v 6, a pectatelyase. Numerous, often very complex food cross-reactions are now better understood at the molecular level. In addition to the published data, the results of a retrospective study of 273 allergen skin tests performed in patients with pollinosis will be reported. The results of this study point out the rare occurrence of co-sensitization to the four above pollens and the frequent association of sensitization to various other pollens. [ABSTRACT FROM AUTHOR] |