Profil d’activation tolérogène des cellules de Langerhans lors de la prise en charge d’allergène après administration épicutanée sur peau intacte.

Autor: Dioszeghy, V., Langlois, O., Dhelft, V., Plaquet, C., Sampson, H., Dupont, C., Mondoulet, L.
Zdroj: Revue Francaise d'Allergologie; Apr2017, Vol. 57 Issue 3, p278-279, 2p
Abstrakt: Introduction L’immunothérapie épicutanée (EPIT) constitue une voie thérapeutique nouvelle pour l’allergie alimentaire. La peau contient une grande quantité de cellules présentatrice d’antigènes dont les cellules de Langerhans dans l’épiderme et les cellules dendritiques du derme. Le but de cette étude était de caractériser les cellules impliquées dans la prise en charge de l’allergène et la dynamique de leur migration vers les ganglions drainant la peau lors de l’application épicutanée chez des souris sensibilisées à l’ovalbumine. Méthodes Des souris sensibilisées à l’ovalbumine (OVA) par voie sous-cutanée ont reçu un patch (Viaskin ® ) contenant de l’OVA couplé à un fluorochrome (OVA-A488) sur peau intacte ou abrasée, et les cellules ayant capté l’allergène ont été analysées par cytométrie en flux après 2, 6, 24, 48 et 72 h dans la peau et les ganglions drainants et comparée à des souris naïves (contrôle). Résultats Après deux heures d’application, un passage passif important est détecté dans les ganglions drainants après application sur peau abrasée contrairement à la peau intacte. Après application sur peau intacte, l’OVA est prise en charge par les cellules de Langerhans dans l’épiderme plus rapidement chez les souris sensibilisées que chez les souris naïves. Chez les souris sensibilisées, le nombre de cellules OVA+ dans l’épiderme diminue significativement après 24 h et augmente transitoirement dans le derme entre 24 et 48 h, suggérant une migration des cellules de Langerhans vers les ganglions drainants. Après 48 h, une augmentation significative des cellules dendritiques OVA+ est observée dans les ganglions drainants. Les cellules de Langerhans ayant migré dans les ganglions présentent une forte expression de CMH-II et une augmentation de CD86, PD-L1 et de PD-L2. L’abrasion de la peau induit une expression plus importante de CD86 et PD-L1 mais plus faible de PD-L2. Discussion Ces résultats montrent que l’application épicutanée d’allergène sur peau intacte chez des souris sensibilisées permet sa prise en charge par les cellules de Langerhans, leur maturation et leur migration rapide vers les ganglions drainants avec un profil d’activation tolérogène par rapport à l’application sur peau abrasée. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
Databáze: Supplemental Index