Suspension de la distribution des extraits de venins d’hyménoptères : analyse de l’impact sur la prise en charge des patients en cours d’immunothérapie.

Autor: Slezak, B., Mailhol, C., Pujazon, M.C., Schwartz, C., Luigi Postigo, M.A., Migueres, M., Giamarchi, D., Sedkaoui, K., Didier, A.
Zdroj: Revue Francaise d'Allergologie; Apr2017, Vol. 57 Issue 3, p234-234, 1p
Abstrakt: Introduction La suspension de l’autorisation d’activité du laboratoire Stallergenes par une décision de l’ANSM du 02/12/2015 a entraîné une rupture des stocks des produits utilisés pour la prise en charge des patients allergiques aux venins d’hyménoptères. Nous avons évalué les conséquences de la pénurie d’extraits de venins d’hyménoptères sur la prise en charge des patients suivis pour une allergie aux venins dans l’unité d’allergologie adulte au CHU de Toulouse. Méthodes Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective portant sur les dossiers des patients hospitalisés dans notre unité entre mars et octobre 2016. Nous avons évalué le nombre d’hospitalisations supplémentaires imputables à la rupture des stocks et le délai de prise en charge entre la première consultation et le début de l’immunothérapie allergénique aux venins d’hyménoptères. Résultats Sur la période de fin mars 2016 et la fin du mois d’octobre 2016, ont eu lieu 119 hospitalisations (75 patients) pour initiation d’immunothérapie allergénique aux venins d’hyménoptère dans le cadre d’un protocole ultra-rush. Vingt-six (22 %) ont concerné des patients ayant dû interrompre le protocole d’immunothérapie. Le coût de ces 26 hospitalisations est estimé à 15 600 € sur notre unité, 21 consultations supplémentaires ont été générées par l’incident (coût total de 483 €). Sur les 75 patients hospitalisés sur cette période, 36 (48 %) avaient bénéficié de la première consultation d’allergologie pendant la période de la suspension d’activité du laboratoire. Le délai de la prise en charge initiale habituellement de 2 mois dans le service, s’est allongé à 7 mois du fait de la rupture des stocks. Il n’y a pas été observé d’effet secondaire grave chez les patients ayant repris une immunothérapie. Conclusion Dans notre centre, l’arrêt de production et de distribution des venins a entraîné une augmentation d’environ 20 % de l’activité d’hôpital de jour sur la période de reprise et une augmentation du délai de prise en charge pour les patients récemment diagnostiqués. Le coût financier total est estimé à 16 083 €. L’extension de l’étude dans les autres centres concernés permettrait d’estimer le surcoût supporté par l’assurance maladie du fait de cet incident. [ABSTRACT FROM AUTHOR]
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